[img align=left]http://www.lejournaldunumerique.com/images/news/actualite_high-tech/sonypspfrontback2oe.jpg[/img]D’apres le site Liberation.fr la PSP devra debarquer d’ici peu dans toutes les mains des gamers. Le phénomène concerne une génération entière de jeunes adultes, hommes ou femmes, mais de préférence branchés et friqués, à qui Sony fait une promesse enivrante.
Avoir une PSP dans la poche permet de se promener tout à la fois équipé d’un jeu vidéo, d’un blockbuster américain sous-titré, de sa playlist favorite, des photos des vacances en Croatie et de la communion solennelle du petit cousin enregistrée au Caméscope numérique. A cela, il faut ajouter la possibilité de télécharger films et musique sur le Net, via un PC, ainsi que l’opportunité de surfer et de jouer en ligne grâce au wi-fi, voire à se livrer à des tournois endiablés réunissant jusqu’à seize joueurs. Certes, la probabilité de se retrouver au même moment en compagnie de quinze autres personnes possédant une PSP est plutôt faible ou, du moins, exige un sens militaire de l’organisation. Mais c’est aussi le propre de ce genre d’objet que d’ouvrir des horizons nouveaux, même illusoires.
Liberté et aliénation. Ce déluge technologique fait donc de la PSP le premier «centre nomade de divertissements», fantasme et argument marketing récurrents dans l’industrie du jeu. Le pari de Sony, dont les tentaculaires activités touchent déjà au disque, au cinéma et à l’électronique de pointe, est de vendre un couteau suisse de l’entertainment, aboutissement logique d’une consommation toujours plus boulimique d’images et de sons. Bref, un contenant élégant et confortable, que l’utilisateur peut remplir à sa guise. A condition, évidemment, de jouir d’un pouvoir d’achat prospère et de prendre le temps de jongler avec quelques techniques informatiques que la moitié de la planète maîtrise déjà depuis belle lurette. La liberté de choix et l’aliénation pour le même prix.
Dans le détail, l’utilisateur de la PSP peut regarder un film sur un petit mais très agréable écran, film qu’il doit acheter pour 20 euros au nouveau format UMD (Universal Media Disc) lisible exclusivement sur la PSP. Comme un DVD mais sans les bonus (lire page III). Il peut aussi acheter le dernier tube diffusé en boucle sur MTV à partir d’une plate-forme de vente de musique en ligne, puis le télécharger sur la memory stick de sa PSP. S’il veut réaliser des économies, il lui est aussi possible de télécharger ce qu’il veut sur les innombrables sites de piratage. Tout cela à condition qu’il échappe aux poursuites judiciaires mais, surtout, qu’il équipe sa PSP d’une capacité de mémoire conséquente, pour l’instant pas donnée (lire page III). Enfin, l’heureux possesseur de l’engin peut stocker ses propres photos et films numériques ainsi qu’un nombre impressionnant de de contenus multimédias audio et vidéo déjà en abondance sur le Net.
La PSP joue donc sur tous les tableaux et Sony s’offre même le luxe de présenter son nouveau joujou comme un accessoire de mode. Une petite merveille de technologie qu’il sera follement chic de porter en bandoulière dans une sacoche griffée de grands couturiers (lire page IV). En cela, le constructeur trahit son intention de faire le même coup qu’Apple et son iPod qui, au-delà du caractère pratique de l’objet, continue à chauffer à blanc les désirs consuméristes du monde industrialisé.
Pour se permettre cette fantaisie, Sony sait pouvoir compter sur l’arme fatale : le jeu vidéo. La trentaine de titres disponibles au lancement dans le nouveau format UMD et la garantie d’en voir sortir une soixantaine d’autres d’ici Noël suffisent déjà à assurer un succès à la PSP.
Le lancement a d’ailleurs confirmé que les joueurs étaient bien les premiers acheteurs. Jeudi, à minuit , la foule qui se pressait au Virgin des Champs-Elysées, était essentiellement composée de ces mordus. Comme en novembre 2000 pour le lancement de la PS2, la mini-émeute en moins. Après le son et lumières, vers minuit et demi, il restait même une bonne centaine de PSP n’ayant pas trouvé preneur. Et pour cause, sur les 150 000 exemplaires en vente ce 1er septembre, 50 000 étaient déjà réservés depuis des semaines. Une base confortable alors que Sony prévoit d’en écouler 600 000 à 700 000 d’ici la fin de l’année, rien qu’en France.
Rouleau compresseur. Le jeu, donc, comme implacable produit d’appel avec des titres de très bonne facture tout en restant des adaptations de succès sur la PS2, console la plus populaire du monde avec plus de 90 millions d’exemplaires vendus en cinq ans. Pas de surprise, donc. Ce concept rouleau compresseur est aux antipodes d’une DS de Nintendo qui explore de nouvelles frontières du jeu. Mais, après tout, pourquoi Sony prendrait-il le risque de rompre avec une logique qui, jusqu’à présent, l’a conduit au premier rang d’une industrie à la croissance exponentielle ? Au fond, la seule chose que la PSP ne permet pas, c’est de téléphoner. Reste à vérifier si les consommateurs sont prêts à s’équiper d’un second portable…
CARACTERISTIQUE DE LA BETE:
-Dimensions : 170 mm (L) x 74 mm (H) x 23 mm (E)
-Poids approximatif : 260g (batterie incluse)
-Haut-Parleurs : stéréo internes
-Processeur cadencé à 333Mhz
-Mémoire Principale : 32MB
-DRAM : 4MB
-Ecran TFT LCD au format 16:9
-Résolution de 480 x 272 pixel (16.77 millions de couleurs)
-Diemsion de 11 cm
-Luminosité : Max. 200 cd/m2 avec possibilité d’en ajuster le niveau
-WI-FI
-USB 2.0
-Cellule Infrarouge
-UMD Universal Media Disc (en lecture seulement)
-Capacité : 1.8GB (Simple face, double couche)UMD Audio
-UMD Video
-Casque avec télécommande et micro
-Batterie Externe
-Etui de transport
-Camera USB (option)
-GPS (option)
-Clavier USB (option)