Chez
Tiscali le fournisseur d’accès Internet de nombreux
débrayages on eu lieu pour protester contre les rumeurs de cession de tout ou
partie de l’activité française. C’est en masse que les 380 salariés de
Tiscali France ont répondu à l’appel à la grève d’une intersyndicale.
Stanley Marie-Nöel « La grève a été très bien suivie », a affirmé à l’AFP ,
délégué CFTC chez Tiscali, précisant que les salariés étaient appelés à un
débrayage de deux heures (14h00-16h00) jeudi après-midi à l’appel de
l’intersyndicale CFTC, CFDT, CFE-CGC et FO. Selon celui-ci, la grève a été
suivie à 50% sur le site de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), 50% à Paris, 90% à
Vitry (Val-de-Marne), 70% au centre d’appel de Bordeaux et 60% à Marseille.
« Nous avons rencontré ce matin la direction: elle s’est
contentée de nous dire « La France n’est pas à vendre » : cela ne nous rassure
pas du tout […]Tout le monde sait qu’un dossier de cession circule chez les
acheteurs potentiels et que des offres sont faites. Les élus du comité
d’entreprise ont eu entre les mains un document de la banque Rotschild destinée
à ces acheteurs », a-t-il commenté.
Le 21 janvier, on apprenait qu’une dizaine d’offres auraient été déposées
pour la reprise du FAI. En effet, le fournisseur d’accès aurait fait parvenir à
plusieurs acteurs du marché un dossier pour soumettre une offre sur le rachat de
sa filiale. Figureraient parmi les acheteurs approchés : 9 Telecom, Iliad
(Free), Deutsche Telekom (Club Internet), Telecom Italia et même Bouygues
Telecom.
La vente est d’autant plus probable que Tiscali devra faire face à une échéance
importante à la mi 2005: le remboursement de 250 millions d’euros d’obligations.
Le FAI reconstruit depuis quelques mois sa trésorerie en procédant à la vente de
ses filiales non stratégiques (Suède, Afrique du Sud…), mais affirme à qui
veut l’entendre qu’il souhaite se concentrer sur ses marchés de base, dont la
France.
C’est ainsi que les syndicats demandent des « garanties
sociales » écrites à la direction, « au cas où il y aurait un plan social, ce qui
permettrait de rassurer les salariés et d’avoir la paix sociale, » a conclu le
délégué CFTC auprès de l’AFP.