PARIS, 30 déc 2004 (AFP) – Internet est un outil privilégié [img align=right]http://fr.bluewin.ch/infos/images/afp/SGE.SRG26.301204150005.photo00.quicklook.default-245×163.jpg[/img]pour les familles qui recherchent des proches en Asie du Sud-Est après le raz de marée qui a ravagé huit pays de cette région et qui a fait, selon un bilan provisoire, près de 120 000 morts.
Des messages du monde entier affluent sur les sites comme celui de BBC News (http://news.bbc.co.uk/) qui a permis au Néerlandais Rob Delissen de retrouver son frère Theo, sa belle-soeur et leur petite fille sur l’île de Koh Racha Yai, au sud de Phuket en Thaïlande. Grâce à un message d’un Suédois qui avait retrouvé sa fille sur l’île, il a pu contacter celle-ci puis les membres de sa famille, tous sains et saufs.
La Britannique Serina Abrahams s’est adressée aussi à la BBC pour avoir des nouvelles de son cousin Paul Rogers. Elle a de la chance. Deux réponses lui ont été adressées par courriel, l’une d’une compatriote, l’autre d’une Thaïlandaise, localisant toute deux le disparu dans le même hôpital, à Surat Thani.
Un petit garçon suédois de deux ans, dont la photo avait été diffusée sur Internet par l’hôpital international de Phuket (phukethospital.com) et la Phuket Gazette (http://www.phuketgazette.net), a été identifié par son oncle. Le visage constellé de piqûres de moustique, souffrant de contusions, l’enfant qui s’appelle Hannes Bergstroem avait été trouvé sur une route près de Khao Lak. «C’est un miracle, la plus belle chose qui pouvait arriver», a déclaré l’oncle.
Sur le site de l’hôpital, la petite Allemande Sophia Michl, 10 ans, espère, elle, toujours retrouver ses parents, Norbert et Edeltraud Michl.
Les hôpitaux de l’île de Phuket publient des listes de personnes admises, en anglais mais surtout en thaï, les nationalités n’étant que rarement indiquées, un nom d’hôtel étant parfois précisé. Des numéros de téléphone sont disponibles. Le Vachira hospital publiait le 29 décembre une liste de 33 morts, ainsi que des admis et blessés, de même que le Patong hospital. Le Pang Nga hospital a diffusé une liste de 487 blessés à la même date, certains n’étant identifiés que par leur prénom.
Le site Internet ouvert mercredi par la Croix-Rouge (CICR) pour obtenir des nouvelles de proches se trouvant dans des zones sinistrées a été quant à lui engorgé en quelques heures par le nombre d’appels.
Le site (http://www.familylinks.icrc.org), toujours d’un accès difficile jeudi en dépit d’une augmentation de capacité, permet aux survivants de s’enregistrer pour donner des nouvelles à leur famille.
Sur le forum du guide de voyage Lonely Planet (http://thorntree.lonelyplanet.com), quelque 300 messages décrivant des personnes disparues et leur dernier lieu de séjour connu au Sri Lanka, en Malaisie, à Bali, en Inde du sud ou en Thaïlande, ont été diffusés avec des photos, émanant du monde entier.
Des blogues (forums ou carnets intimes en ligne) comme tsunami missing people (http://tsunamimissing.blogspot.com) fonctionnent également pour diffuser des avis de recherche, photos à l’appui, répertoriés par pays où ces personnes sont supposées se trouver.
Sur http://www.tsunamiforum.org, Linda et Susanne cherchent à avoir des nouvelles de la famille Bergstrom/Lappalainen et ont joint à leur message deux photos, une des parents et une autre des deux enfants.
Jeudi, un clignotant «found» (trouvé) est venu se coller sur le premier nom de la liste des 500 personnes disparues enregistrées sur le site http://www.missingpersons.or.th/index.en.html (site officiel d’enregistrement des personnes disparues en Thaïlande), celui de Mme Aase Malmborg, originaire de Suède.
Le moteur de recherche Yahoo affiche deux liens possibles pour retrouver un proche: le site du CICR et celui de l’hôpital de Phuket.
