D’après l’Afutt (Association française des utilisateurs de télécommunications) le nombre de plaintes liées à Internet aurait enregister une hausse de près de 300 % en à peine un an.
Les dirrigeants de l’Afutt (Association française des utilisateurs de télécommunications) sont inquiets. Pour la troisième édition de leur Observatoire des plaintes et insatisfactions dans le domaine des télécommunications , ils ont enregistré une hausse des réclamations de 24 % en un an. Les consommateurs mécontents de leurs opérateurs fixe ou mobile ou de leur FAI peuvent en effet adresser leurs réclamations (par courrier, par téléphone, ou directement sur Internet) à cette association créée en 1969.
L’Afutt a reçu près de 6.000 plaintes en 2004, soit environ 1.000 de plus qu’en 2003. L’Internet représente 29% d’entre elles contre 12% en 2003, le téléphone mobile 36% (51% en 2003) et le téléphone fixe 35% (37% en 2003).
Pour l’Afutt, le triplement des plaintes concernant l’Internet est sans commune mesure avec la hausse du nombre de ses abonnés en 2004 (+19%). Selon l’association, cette hausse est plutôt à attribuer aux « stratégies agressives » développées par les opérateurs du secteur.
Arrivent en tête des plaintes celles concernant le contrat et surtout sa résiliation, puis la connexion de la ligne, la facturation et le service après-vente qui est « indigent », a jugé le directeur général de l’Afutt, Bernard Dupré, lors de la présentation de l’étude à la presse. « La non-qualité de la plupart des services clients est souvent dénoncée (…) par les plaignants, d’autant que les coûts engendrés en frais de communication sont loin d’être négligeables (la plupart des centres étant joignables au prix de 0,34 centimes la minute) », écrit l’Afutt, qui réclame que ces appels soient gratuits ou remboursés notamment lorsque le problème n’a pas été résolu.
Certains clients se voient aussi facturer pendant des mois un abonnement internet alors qu’ils n’ont jamais réussi à se connecter, a ajouté M. Dupré.