Par l’intermédiaire du FBI, la justice américaine a obtenu la fermeture de plusieurs sites Web européens du réseau alter mondialiste IndyMedia.org. Cette histoire un peu compliqué a commencé en 2003, à Genève, en marge du G8 d’Evian avec le dérapage d’une manifestation alter mondialiste et l’arrestation de plus de 200 personnes par la police helvétique. Quelques mois plus tard, un internaute décide de publier sur le site nantais de Indymedia.org les photos et les noms de deux policiers suisses indiquant qu’ils appartiennent précisément à la cellule responsable de ces arrestations.
Estimant cette publication illégale, la justice suisse a demandé à IndyMedia de retirer ces publications hébergées sur des serveurs géographiquement basés aux Etats-Unis. Devant son refus, elle a obtenu de la part du Ministère Américain de la Justice (DOJ) la saisie des disques durs des serveurs en fin de semaine dernière, entrainant la fermeture de nombreux sites locaux IndyMedia hébergés sur les mêmes serveurs.
Entre protection de l’anonymat d’un policier et liberté d’expression, cette affaire jette tout de même un froid. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a demandé une enquête sur l’opération menée contre Indymedia et la ligue Odebi parle de son côté de censure et d’actes d’intimidations à l’égard du réseau IndyMedia, plutôt hostile à la politique menée actuellement par la Maison Blanche…