Le monde Linux poursuit son offensive commerciale. Pour la première fois, les
ventes trimestrielles ont généré un chiffre d’affaires supérieur au milliard de
dollars. Windows profite également de la croissance générale mais à un rythme
moins soutenu.
(25/11/04) – Les ventes trimestrielles de serveurs Linux ont pour la première
fois passé la barre du milliard de dollars au cours des trois derniers mois
écoulés. Selon le cabinet d’études IDC, les revenus des ventes de serveurs Linux
ont bondi de 42,6 %. Elles représentent désormais 9 % des 11,5 Md$ de ventes
réalisées par les constructeurs de serveurs en 2004.
Par comparaison, les ventes mondiales de serveurs sous Windows ont augmenté de
13,3 %, tandis que les ventes mondiales de serveurs ne progressaient au total
que de 5,5 %. Un chiffre qui selon IDC souligne toutefois une reprise des
investissements des entreprises en matière de serveurs. La progression des
ventes de serveurs sous Linux et Windows s’est traduite par un bond de 18,2 %
des livraisons de serveurs de volume (le terme utilisé par IDC pour décrire les
serveurs x86, NDLR).
IBM est resté le numéro un mondial des serveurs avec 3,66 Md$ de CA (31,7 % des
ventes), devant Hewlett-Packard avec 3,09 Md$ de CA. Sun a terminé à la
troisième place du classement avec 1,18 Md$ de CA devant Dell et son 1,17 Md$ de
CA. Dans le détail, HP reste le numéro un mondial des serveurs en unités devant
Dell et IBM. Ce dernier conserve toutefois sa place de numéro un mondial des
serveurs lames, un marché en hausse de 44 % sur un an.
Les leaders de l’Open Source s’engagent contre la brevetabilité du logiciel en
Europe
Parallèlementment, plusieurs grands leaders de la communauté Open Source, dont
Linus Thorvalds, Rasmus Lerdorf et Michael Widenius, ont publié un appel commun
destiné au Conseil de l’UE pour s’opposer à la proposition de directive sur la
brevetabilité des inventions mises en oeuvre par ordinateur. « Nous exhortons les
gouvernements des États membres de l’UE, qui sont représentés au Conseil de
l’UE, à s’opposer à la ratification sans débat de ladite directive en « point A
», selon la terminologie des procédures législatives de l’UE », expliquent les
trois responsables. « Dans l’intérêt de l’Europe, une telle proposition
trompeuse, dangereuse et démocratiquement illégitime ne doit pas devenir la
position commune des États membres. »